Bilan de saison

L’année 2025 aura marqué la SOPFEU par une répartition temporelle des incendies inverse aux statistiques habituellement observées. Le début de la saison, caractérisé par des précipitations abondantes, s’est traduit par un nombre d’incendies trois à quatre fois sous la moyenne. Toutefois, la situation s’est renversée à l’automne, alors qu’un nombre de feux exceptionnellement élevé s’est produit en raison d’une sécheresse prolongée.

Au total, 527 incendies de forêt ont été combattus, pour une superficie de 1 313,7 hectares brûlés en zone de protection intensive. Ce bilan représente 65 feux de plus que la moyenne observée au cours des dix dernières années. Près de 70 % des incendies sont survenus en fin de saison (d’août à octobre), principalement dans le sud du Québec, où le déficit de précipitations a été particulièrement prononcé. Cette répartition inhabituelle de l’activité traduit un scénario inverse à celui des saisons typiques.

Soulignons que 87 % des incendies survenus cette année ont été causés par l’activité humaine. À eux seuls, les feux de camp mal éteints ont été à l’origine de 134 incendies (25,4 %), les mégots jetés par terre ont entraîné 82 incendies (15,6 %), tandis que les brûlages de rebuts ont causé 86 feux de forêt (16,3 %). Du côté de la zone nordique, la SOPFEU a dénombré deux fois moins de feux qu’à l’habitude, soit 31 incendies.

Au cours de la saison 2024, la SOPFEU a combattu 352 incendies de forêt, pour 13 884 hectares de forêts brûlés. Il s’agit précisément de 100 feux de moins que la moyenne des dix dernières années, qui se situe à 452 incendies par saison en zone de protection intensive (ZPI).

Au nord du 51^e parallèle, le portrait est tout autre avec 166 feux répertoriés pour 177 306 hectares de forêt brûlés, soit près de trois fois la moyenne annuelle en zone nordique.

L’année 2023 marquera un point historique dans l’histoire des forêts du Québec. Au cours de la saison, 566 feux ont brûlé près de 1,1 million d’hectares (ha) en zone de protection intensive (ZPI), et 147 feux ont rasé plus de 3,2 millions d’hectares en zone nordique, pour un total de 4,3 millions d’hectares, un record jamais enregistré en province au cours du dernier siècle. De surcroît, la superficie brûlée cette année, causée à 99,9 % par la foudre, est plus élevée que la somme des superficies brûlées des 20 dernières années, toutes causes confondues.