Bilan du mois de septembre

Un record de sécheresse entraîne quatre fois plus de feux que la moyenne

Les températures estivales et la sécheresse qui perdure depuis le mois d’août ont généré quatre fois plus de feux que la moyenne pour un mois de septembre. Au cours du dernier mois, la SOPFEU a enregistré 92 incendies ayant touché 843,7 hectares (ha) de forêt en zone de protection intensive (ZPI), alors que la moyenne des dix dernières années s’élève à 21,3 feux pour 4 ha brûlés durant la même période.

Le mois de septembre 2025 est le plus sec enregistré depuis que les statistiques de l’indice de sévérité sont compilées par la SOPFEU, soit depuis 2003. Tout comme le mois d’août, cette sécheresse exceptionnelle a favorisé l’éclosion d’un grand nombre d’incendies, en raison d’une succession d’anticyclones ayant maintenu un temps chaud et sec sur l’ensemble de la province. Les températures enregistrées se sont avérées généralement supérieures aux normales saisonnières. Par ailleurs, le passage de quelques dépressions n’aura pas suffi à calmer le jeu. Au contraire, les orages observés ont plutôt généré l’allumage de nouveaux feux de foudre.

Bien que la météo explique en grande partie le regain d’activité, il faut noter que 86% des feux sont attribuables à la négligence humaine, dont les principales causes sont : les feux de camp (28%), les brûlages de rebuts (11%), les mégots de cigarette (10%), et les VTT (5%). La région administrative la plus touchée est de loin les Laurentides, avec 23 incendies, soit le quart de tous les feux de végétations recensés en zone de protection intensive. En ce qui concerne la zone nordique, 12 incendies ont affecté 647,2 ha en septembre, dont 10 ont pris naissance dans la région de la Côte-Nord.

Soutien maintenu à la Nouvelle-Écosse

Malgré l’activité des incendies au Québec, la SOPFEU, en collaboration avec le gouvernement du Québec, a poursuivi son soutien à la Nouvelle-Écosse. La province était alors toujours aux prises avec un grand nombre de feux et d’importantes superficies touchées. Ainsi, une section de 20 pompiers forestiers et un représentant d’agence ont été déployés le 6 septembre pour une mission de 14 jours de travail consécutifs. Du matériel de combat terrestre a également été prêté.

Interdiction de feux à ciel ouvert : une première en automne

Les températures estivales persistantes des dernières semaines ont entraîné une hausse du danger d’incendie, variant de Très élevé à Extrême dans le sud-ouest de la province. Dans ce contexte, le mois de septembre s’est conclu par l’annonce d’une interdiction de feux à ciel ouvert (IFCO) décrétée par le ministère de la Sécurité publique, en collaboration avec la SOPFEU. Il s’agit d’une première, puisque ce type de mesures préventives n’avait jamais été adopté en saison automnale par le passé. Cette situation met en évidence une tendance qui se confirme depuis quelques années : l’allongement des saisons de protection contre les feux de forêt. L’automne représente désormais une période à prendre au sérieux, puisqu’elle demeure à haut risque.

Bien que l’été soit derrière nous, la SOPFEU réitère que la saison des feux de forêt n’est pas terminée. Avec la période de la chasse en cours et celle de la fermeture des chalets, on peut s’attendre à l’éclosion de nouveaux incendies de cause humaine. Les feux de camp mal éteints, les appareils de cuisson, les systèmes de chauffage des abris de chasse, les mégots de cigarette et les véhicules tout terrain peuvent tous être à l’origine d’un incendie de forêt. L’organisme invite donc la population à consulter l’indice de danger d’incendie sur son site web ou au moyen de son application mobile avant de s’adonner à des activités récréatives en forêt.