Bilan du mois d’avril

En raison d’un printemps plutôt tardif, le mois d’avril s’est avéré plutôt tranquille pour la SOPFEU, avec deux fois moins d’incendies de forêt que la moyenne. Au cours du dernier mois, l’organisme de protection a enregistré 20 feux de forêt et de broussailles ayant affecté 12,1 hectares (ha) de forêt, alors que la moyenne des dix dernières années est de 46,3 feux pour une superficie de 30 ha brûlés. Notons également que 95% des feux enregistrés cette année ont été causés par l’activité humaine.

Le faible nombre d’incendies s’explique par le passage fréquent de systèmes dépressionnaires apportant de la pluie. Bien qu’il y ait eu quelques jours de soleil avec des indices d'allumage élevés, le temps sec n’a jamais duré plus de deux journées consécutives. De plus, le dernier mois n’a connu qu'un seul épisode orageux avec de la foudre. Ce dernier était toutefois accompagné de fortes précipitations.

Comme c’est souvent le cas au printemps, la quasi-totalité des incendies est survenue au sud de la province, dans les régions où la disparition du couvert de neige était complète. Les régions les plus touchées par les feux de végétation jusqu’à maintenant sont l’Estrie, l’Outaouais, la Montérégie et les Laurentides.

Le brûlage de rebuts, responsable de la moitié des incendies

Cette année, les brûlages de rebuts végétaux réalisés lors du nettoyage printanier des terrains sont encore responsables de plusieurs incendies. Des 20 feux répertoriés en avril, 10 sont associés à ce type de brûlage. La SOPFEU fait le constat que de nombreux citoyens sous-estiment le risque associé aux brûlages de rebuts. L’organisme préconise plutôt des solutions de rechange sécuritaires et écologiques, telles que le compostage, la collecte des résidus verts et le dépôt des matières résiduelles à l’écocentre.

Évitons les feux évitables

Comme mentionné dans la campagne publicitaire lancée en début de semaine dernière, la SOPFEU invite la population à redoubler de vigilance au cours des jours et des semaines à venir afin d’« éviter les feux évitables ». Elle rappelle que le printemps est une période très propice à l’éclosion de feux de végétation en raison de la présence de broussailles sèches et de végétaux morts, qui sont hautement inflammables. Elle souligne également que le mois de mai est l’un des mois où l’on répertorie le plus grand nombre d’incendies au cours de l’année.